Thilo Sarrazin publie un nouvel ouvrage en allemand : L’État à ses frontières / à ses limites
par Lionel Baland
(via Facebook)
L’Allemand Thilo Sarrazin, ancien haut cadre du parti social-démocrate SPD, a fait parler de lui au cours des dernières années en publiant divers ouvrages, tel Deutschland schafft sich ab (L’Allemagne se suicide), dont certains ont atteint des tirages phénoménaux, mais également parce qu’il a subi, pour cette raison, des persécutions au sein de sa formation politique, qui a fini par le mettre à la porte alors qu’il avait exercé des fonctions au sein de l’exécutif de l’État de Berlin et de la Bundesbank.
Son nouvel ouvrage, qui paraît au sortir de l’été, s’intitule Der Staat an seinen Grenzen (L’État à ses frontières / limites.). Après avoir dénoncé, au fil de ses publications, l’immigration abusive, l’islamisation, l’absence de liberté d’expression ou l’euro, Sarrazin s’attaque cette fois, au sein de cette publication, à nouveau à l’immigration, comme il l’avait fait, une décennie plus tôt, au sein de son best-seller L’Allemagne se suicide.
Il dément les affirmations ciblant l’immigration et qui visent à établir qu’il est inutile de s’opposer à celle-ci : « L’immigration a toujours existé », « L’immigration est bénéfique », « L’immigration est inévitable ».
En jetant un regard sur le passé, Thilo Sarrazin établit que l’immigration signifie, quasi systématiquement, pour le peuple autochtone, une chute du niveau de vie, une augmentation de la mortalité, du sang versé et même parfois un génocide : « Si l’immigration sert quelqu’un, c’est depuis le début de l’histoire de l’humanité le migrant lui-même. »
Sarrazin concède cependant, que lorsque les conséquences des conflits au sein de la société dus à l’immigration sont, après des décennies ou des siècles, surmontés, une nouvelle culture peut naître d’une liaison entre les migrants et les autochtones. Parfois, lors de cas historiques exceptionnels, l’immigration étant limitée en nombre et constituée de personnes hautement formées et particulièrement travailleuses, celle-ci peut élever le niveau économique et culturel. Sarrazin met en avant l’exemple des Huguenots du Brandebourg ou de l’immigration juive vers l’Europe centrale.
L’auteur explique que, jusqu’en 1960, l’immigration a constitué une exception et n’était certainement pas la règle. Les sociétés et États qui ont connu une longue période de stabilité le doivent au fait qu’ils ont su se protéger. Pour l’auteur, le frontière est l’élément central de la gestion de l’immigration. Il dénonce l’esprit du pacte de l’ONU sur les migrations, voit dans le Brexit une réponse britannique à cette question et estime que si les frontières extérieures de Schengen ne sont pas protégées, le retour aux frontières nationales deviendra inévitable.